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Le syndrome de la bonne élève : kesako ?

Brièvement,  le syndrome de la bonne élève consiste à croire que si on continue à bien faire son travail,  on obtiendra la reconnaissance et les promotions que l’on mérite, tout comme à l’école on obtenait des bonnes notes et des bons points.

Les avantages du syndrome de la bonne élève

Alors ça a certains avantages ce syndrome, surtout pour les entreprises…

Si vous êtes l’employeur ce type de profil est idéal car vous savez que les filles (oui les filles car ce syndrome touche rarement les garçons :  je n’ai jamais entendu parler du syndrome du bon élève)  sont sérieuses et fiables. Quand elles s’engagent à vous remettre une analyse, elles s’attacheront à vous rendre une analyse bien documentée, pertinente et surtout à l’heure.  Et ce quelque soit l’ambiance, l’environnement, la charge de travail… En tant qu’employeur, quel bonheur de pouvoir compter sur ses collaborateurs, n’est-ce pas ?

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Vous pouvez «charger la mule » à volonté car elles ne savent pas dire non ou tout du moins elles ont beaucoup de mal à exprimer leur réalité, de peur de devenir agressive en se laissant déborder par leurs émotions ou bien car elles ont intégré au plus profond d’elles-mêmes qu’il fallait en faire beaucoup plus qu’un homme pour avoir la même reconnaissance. Résultat ce sont des bourreaux de travail , qui au pire vont râler un peu mais ça n’ira pas plus loin que ça !

Autre ENORME avantage : elles n’osent pas réclamer d’augmentations. Elles pensent que les augmentations, ca se gagne uniquement à la force du poignet, au mérite …. Alors il suffit de les faire rêver un peu, en leur expliquant qu’elles ont la chance d’exercer un métier aussi unique, dans une entreprise aussi formidable et qu’elles auront des perspectives d’évolution (attention à rester vague et sans engagement…) si elles continuent à se démener autant dans leur job.

Coté salariées, tout va bien … enfin au début !

Elles se donnent à fond, ont le sentiment d’être utiles, voire indispensables, elles n’écoutent pas leur fatigue car elles croient dur comme fer au dicton: « quand on veut, on peut », d’ailleurs ce n’est pas très étonnant, elles ont baigné depuis toute petite dans le mythe de la superwoman !!! Elles pensent qu’un jour viendra,  « à force d’efforts », elles obtiendront la reconnaissance méritée. Elles ont le nez dans le guidon, se rassurent en se disant qu’il y a bien pire ailleurs, et qu’elles ont bien de la chance d’exercer un métier qui leur plaît. Après tout, tout le monde n’a pas cette chance, alors elles savent se contenter de ce qu’elles ont, elles ne se donnent pas l’autorisation de se plaindre… (du moins ouvertement).

Mais quand même, à un moment donné, elles vont se rendre compte qu’il y a un truc qui cloche… parce qu’elles ruminent…les frustrations s’accumulent, les signes de reconnaissance commencent à tarder : elles se demandent même si un jour, elles viendront (ces marques de reconnaissance). Les désillusions tombent… la rancœur monte…la dépression montre le bout de son nez ! Et la tout l’environnement bascule : le chef est passé au crible, les collègues moins « workaholic » sont jalousés, le mari est remis en cause…Vive le syndrome de la bonne élève !!!

Alors un conseil pour les entreprises : soit vous profitez de ce syndrome en n’embauchant que des jeunes qu’il faudra former et garder à l’esprit qu’il y aura forcement du turnover, et beaucoup d’ arrêts de travail, soit vous décidez d’investir dans votre personnel en leur apportant la reconnaissance par le biais de la promotion et de la formation afin qu’elles trouvent un sens dans ce qu’elles font, la manière dont elles le font  et qu’elles exploitent véritablement leur potentiel.

Un conseil pour les salariées : si vous souhaitez avancer malgré tout (car votre employeur lui n’a pas compris l’enjeu de votre évolution) et comprendre d’où vient ce syndrome et comment en sortir (le plus tôt possible est le mieux), cliquer sur les vidéos suivantes : Cliquez sur ce lien

Ecrit par Delphine Bordeaux
Coach et formatrice, je suis spécialiste des sujets liés aux femmes dans le monde du travail. j’accompagne les femmes à exploiter pleinement leur potentiel et prendre en main leur carrière professionnelle. Partagez cet article !

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