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Attendre un enfant bouscule nos priorités, non seulement dans notre vie personnelle, mais aussi dans notre vie professionnelle.

A cette occasion la question du congé parental se pose.

Dans cet article, vous allez découvrir que ce congé parental n’est peut-être pas toujours la meilleure idée.

Pourquoi le congé parental est une fausse bonne idée

Enfin une bonne nouvelle : vous êtes enceinte !

Votre joie, l’intensité de l’émotion vous apporte 10 000 questions d’ordre spirituel (donner du sens à votre vie), psychologique (créer une famille, trouver un nouvel équilibre familial), physique (nausées, poids…) et d’ordre matériel (maison, voiture …) en même temps.

Et puis il y a votre vie professionnelle : quel impact ce bébé aura-t-il sur vos horaires, sur votre performance, sur votre implication, sur l’évolution de votre carrière ?

Et l’organisation de l’entreprise

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Je suis sûre que vous vous dites : le plus important pour moi, c’est de m’occuper de mon bébé car cette relation va durer toute une vie, il est hors de question de sacrifier mon temps, ce bien si précieux, pour un employeur qui pense que personne n’est irremplaçable.

Or il faut reconnaître que derrière l’employeur il y a des êtres humains qui peuvent sincèrement être heureux pour vous et qui en même temps devront bien trouver une solution pour vous remplacer pendant votre congé maternité. Alors oui personne n’est irremplaçable, mais trouver une salariée qui apporte de la valeur à l’entreprise (au delà de l’exécution de vos taches) en apportant des idées, de l’expérience, un carnet d’adresses…, ce n’est pas si évident et on peut comprendre que la société a plus à y perdre qu’à y gagner de vous remplacer.

Alors oui personne n’est irremplaçable, mais sur le papier uniquement car nous sommes tous uniques et ce que nous apportons à l’entreprise, ce n’est pas seulement nos compétences mais aussi notre personnalité, qui elle est irremplaçable.

Avoir un bébé nous remet tellement dans la perspective de la vie avec un grand V, que notre vie professionnelle nous parait bien anodine à coté de cet événement.

Rester à la maison peut permettre de faire un break et profiter pleinement de son bébé mais au-delà de 6 mois le congé parental pourrait être un cadeau empoisonné.

Rester à la maison peut se révéler un vrai piège

C’est déjà compliqué d’impliquer monsieur dans la vie de famille, lui faire accomplir les taches ménagères, alors si vous prenez un congé parental, il pourra se reposer entièrement sur vous.

Malheureusement cette décision incitera votre mari à en faire de moins en moins et votre retour à l’emploi sera d’autant plus compliqué à gérer au niveau du couple.

D’autre part vous risquez de retrouver un emploi très différent et de moindre niveau que celui que vous occupiez auparavant. En effet c’est un leurre de croire que vous allez retrouver votre poste, après une interruption longue, même dans les très grosses entreprises. Les employeurs veulent des personnes qualifiées, habituées au rythme, qui ont gardé leurs antennes ouvertes sur le monde du travail. Par conséquent vous risquez d’hypothéquer l’intérêt de votre job, votre implication immédiate et future. Puis si on regarde à plus long terme vous risquez de manquer quelques wagons d’ opportunités d’évolution et quelques trains d’augmentations de salaire.

En dernier lieu, si vous vous dites que votre salaire va passer dans les frais de garde, que cela ne vaut pas le coup, vous faites un mauvais calcul car vous le paierez en terme d’évolution, et si un jour vous divorcez, vous vous en mordrez les doigts. Car lorsque quand vous êtes en congé parental vous ne constituez pas de droits à la retraite.

Vous pourrez récupérer le temps mais pas le niveau de retraite auquel vous pourriez prétendre si vous ne vous interrompez pas. Etant donné la qualité de délabrement de notre système par répartition, soit vous profitez de ce break pour réfléchir à la constitution de votre retraite par capitalisation, soit vous prenez un break de 6 mois maximum.

Je serai curieuse de savoir si vous avez pris un congé parental : quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées en reprenant votre job ?

 

Ecrit par Delphine Bordeaux
Coach et formatrice, je suis spécialiste des sujets liés aux femmes dans le monde du travail. j’accompagne les femmes à exploiter pleinement leur potentiel et prendre en main leur carrière professionnelle. Partagez cet article !

    2 commentaires

  1. Danielle Répondre

    Je me retrouve complètement dans cet article, et je suis sûre que toutes celles qui ont fait le congé parental s’y retrouveront. En effet, pour mon deuxième, j’ai pris un congé parental de 3 mois(ouf, je suis dans la fourchette basse), mais en effet, je me suis posée les questions sur les frais de garde du dernier et les périscolaires de la première qui font près de 50% de mon salaire, est-ce bénéfique de reprendre le travail, sachant que nos impôts sur le revenu sont très hauts. Heureusement que j’ai d’autres obligations financières et beaucoup d’autres projets. J’ai donc repris et malheureusement ou heureusement, j’ai dû refaire mes preuves comme si ils voulaient voir ma motivation. Je pense qu’avant de reprendre, il faut savoir pourquoi on a toujours voulu travailler, pour retrouver sa motivation de départ.

    Merci pour ce partage et bonne journée à toi.

    • Delphine Bordeaux Répondre

      Merci Danièle de partager ton retour d’expérience. Je pense également qu’il faut aller interroger ses motivations profondes et se demander sincèrement ce que notre travail nous apporte en terme de développement personnel (confiance en soi, curiosité, relations humaines enrichissantes…)
      Bien à toi

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