soigner-son-perfectionnisme

Ma devise « Face à un mur,  mieux vaut réfléchir plutôt que de se lancer tête baissée »

Pendant longtemps j’ai cru que si j’avais toutes les données du problème, si j’avais un tableau clair de la situation avec les tenants et les aboutissants, si je pouvais faire un arbre de décisions en écrivant toutes les hypothèses possibles et imaginables,  j’aurai la sensation de maîtriser la situation, j’aurai le sentiment de prendre les meilleures décisions possible, j’aurai l’impression que mes choix sont le résultat d’une pensée mûrie et réfléchie.

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Revenir en arrière, défaire ce qu’on a mis du temps à faire me donnait la sensation de perdre mon temps et cela m’agaçait au plus haut point. J’étais très critique vis-à-vis de moi et également vis-à-vis des autres. Je me complaisais à juger sévèrement un contrat qui, par exemple, n’avait pas prévu la situation où nous retrouvions. Par conséquent je critiquais ouvertement celles et ceux qui avaient la charge à l’époque de rédiger le contrat en question.

Je poussais ma devise à son paroxysme, je ne laissais rien passer, ni aux uns ni  aux autres, j’étais très dure avec moi-même, très exigeante vis-à-vis des autres, vis-à-vis de la vie…

Comment soigner son perfectionnisme ?

Prendre conscience que le contrôle est illusoire permet d’être plus accommodant, plus souple…

Or la vie n’est pas comme ça. La vie, qu’elle soit des affaires ou non est changeante. Les décisions que l’on prend dépendent d’un tableau de la situation à un instant T, avec les informations du moment. Quand bien même la situation à l’instant T est maîtrisée, c’est une illusion de croire qu’on la contrôle.

Il y a tellement de paramètres qui ne dépendent pas de nous, tellement d’acteurs qui peuvent influencer la mise en œuvre d’une décision qu’il faut savoir se sentir humble par rapport à notre environnement qui n’est pas maîtrisable a 100%.

Le temps de recueillir des données d’entrée, celles-ci auront évolué … c’est impossible d’avoir des informations exhaustives et de tout figer pour s’assurer de prendre une décision. C’est se lancer dans une « course à l’échalote qui ne fait que repousser les décisions si on veut être dans une maîtrise totale.

Penser qu’un jour, on aura une vision complète et objective du tableau en étant de plus en plus exigeant vis-à-vis de son environnement est illusoire car les données d’entrée sont valides à l’instant T seulement.

« Une personne ne se baigne jamais dans la même rivière, car la deuxième fois ce n’est plus la même eau et ce n’est plus la même personne ».

Soigner son perfectionnisme en acceptant  la possibilité de faire des erreurs

Quand on a une conscience professionnelle qui frise le perfectionnisme ce n’est pas un cadeau que l’on se fait de vivre dans l’angoisse du manque de maîtrise. Vous vous rendez compte ? Si la décision que vous venez de prendre s’avère dans le futur ne pas être la solution idoine, des personnes « comme vous » ne vous rateront pas, elles ne manqueront pas de souligner vos erreurs, et peut être même qu’elles diront que vous êtes incompétente, elles vous jugeront vous au lieu de juger la décision passée, elles seront tentées de tirer des conclusions sur votre valeur.

Or prendre des décisions c’est aussi prendre des risques, c’est accepter que les données d’entrée puissent évoluer, c’est accepter qu’on puisse se tromper.

Assumer ses choix en s’accordant le droit à l’erreur, en se portant un regard bienveillant, c’est s’alléger du poids des remords liés à la tentative illusoire du contrôle.

Passer à l’action, accepter son imperfection, c’est également se donner la possibilité d’aller plus vite et plus loin… bref d’avancer quoi !!

Et vous qu’en pensez-vous ?

Votre exigence de perfectionnisme vous joue-t-elle encore quelques tours ?

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Ecrit par Delphine Bordeaux
Coach et formatrice, je suis spécialiste des sujets liés aux femmes dans le monde du travail. j’accompagne les femmes à exploiter pleinement leur potentiel et prendre en main leur carrière professionnelle. Partagez cet article !

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